• Tradition de Pâques

    J'avais écrit ce petit conte pour mon petit fils à l'occasion de Pâques. Mais on peut facilement le transposer à la période de Noël moyennant quelques aménagements que chacun trouvera selon son imagination.

    Dans les pays nordiques, ils n’y a pas beaucoup d’églises comme chez nous, où alors elles sont en bois et n’ont pas de cloches. Bien sûr, au moment de Pâques, cela pose un problème : comment les enfants peuvent ils recevoir les œufs que les cloches apportent s’il n’y a pas de cloches ?

    Et puis il y a aussi un inconvénient, les Suomi, c’est le nom des gens de ce pays, (on dit aussi les Samis), les Suomi donc sont des nomades. Ils ne sont jamais à la même place. Un jour ils sont ici, un jour ils sont là. Comment les cloches feraient elles pour les retrouver ? Quel casse tête !

    Pourtant les parents Samis savent.

    La nuit il y a des êtres étranges qui circulent, très difficiles à voir et qu’on n’a jamais pu photographier. Au moment de Pâques ils sortent de la forêt et des immenses marais où ils vivent habituellement pour se rendre au Cap Nord, très, très loin, là bas, où le soleil disparait en hiver. Ils montent alors dans leurs Kayaks et durant toute la nuit à grands coups de pagaies qui creusent comme deux sillons dans l’océan ils se rendent au Spitzberg. Le Spitzberg est une grande ile avec des montagnes très pointues et couvertes de neige. C’est là que la Reine des baleines habite. Les Touppideks, (c’est comme cela qu’ils s’appellent), et la Reine des Baleines sont amis depuis qu’il existe des baleines. Les baleines du Spitzberg sont des baleines spéciales, chaque année à Pâques elles pondent une grande quantité d’œufs pour les enfants Samis. Peu de gens le savent mais c’est ainsi.

    Les Touppideks remplissent alors leurs kayaks avec tous les œufs et retournent au Cap Nord. Tout ça dans la même nuit. Il faut dire qu’ils ont des pouvoirs spéciaux qui leur permettent tous les exploits imaginables. Mais malheureusement s’ils savent très bien faire du kayak ils sont nuls pour courir. C’est embêtant parce qu’il y a beaucoup de campements Samis et qu’il faut livrer les œufs en une nuit. En Turquie ils ont de la chance, les gens se déplacent sur des tapis volants, c’est pratique mais en pays Suomi… point de tapis. Alors les Touppideks qui sont aussi de bons diplomates se sont alliés avec les Trolls qui eux courent très vite. Ce sont des êtres gigantesques, d’une force colossale, capables de briser les rochers avec leurs mâchoires, mais ils sont bêtes, laids et méchants. Pourtant une fois par an, et seulement à Pâques, pour faire plaisir aux petits enfants (on peut être Troll et aimer les enfants), c’est eux qui prennent tous les œufs et vont les porter aux enfants Samis. Parce que seuls les Trolls savent où sont les Samis, et eux seuls courent assez vite pour aller d’un camp de Sami à un autre camp de Sami.  Bon, bien sûr comme ils sont aussi gourmands, de temps en temps ils mangent un ou deux œufs des Baleines, mais ont leur pardonnera.

    Au matin Les Touppideks et les Trolls ont disparu. Ils sont retournés dans les marais et les forêts, mais ils ont pris soins de déposer les œufs entre les cornes des Rennes comme ceux du Père Noël. Dès qu’ils quittent leurs tentes les enfants Samis se précipitent vers les troupeaux de rennes pour prendre les œufs multicolores. Mais c’est que les rennes ne sont pas d’accord pour se laisser attraper. Et puis les rennes aussi voudraient bien goûter les œufs. Durand toute la journée tout le monde court, les uns pour échapper aux enfants les autres pour attraper les rennes et leurs œufs….mais c’est là une autre histoire.

    Bernard LESAGE

    Ecrit le 1er avril 2015, Jour de poissons

     

     

    la neige commençant à nous cerner de près nous avons jugé prudent de commencer notre retour. Nous nous sommes arrêtes à Rovaniemi, une petite ville qui a la particularité d'abriter la maison du père Noël. Et voyez comme les choses sont curieuses : elle est précisément située sur la ligne du cercle polaire. Bien évidemment on peut y faire de nombreux achats. Et nous n'avons pas failli à la tradition !

    Image 29  Le cercle polaire !

    quand on se rend à la maison du père Noël il faut d'abord faire attention à ses rennes, qui préparent leur long périple en faisant du footing sur le bord de la route !

    Image 29  Le cercle polaire !

    On a saupoudré un peu de neige pour nous mettre dans l'ambiance

    Image 29  Le cercle polaire !

    mais enfin voici la ligne, la vraie. Elle est déterminée par le fait que le soleil pendant 24h au moins dans l'année ne la franchit pas. Il reste sous l'horizon.

    Image 29  Le cercle polaire !

    et nous nous sommes là ! et il fait moins 5°

    Image 29  Le cercle polaire !

    nous vous faisons à tous une grosse bise. Merci de nous avoir suivi et rendez vous pour une autre expédition.


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  • Kiruna

    Kiruna est situé en Suède. C'est une cité minière qui fut d'une importance vitale pour le 3eme Reich au cours de la seconde guerre mondiale. De très violents combats se sont déroulés dans la région et en Norvège sur le parcours qu'empruntait alors le ''train du fer ''. Le minerai était embarqué à Narvik, qui fut totalement détruite, vers l'Allemagne.

    image 28    Kiruna

    la voie qui relie Kiruna à Narvik

    image 28    Kiruna

    le trajet emprunté circule à une altitude comprise entre 600 et 1000m d'altitude. Elle est souvent protégée par des tunnels de bois. Actuellement les trains de voyageurs l'utilisent aussi.

    image 28    Kiruna

    la ville de Kiruna ressemble à une cité minière et ne possède pas de charmes particuliers. Elle a cependant une particularité : elle s'effondre !!. Les galerie creussées dans le sous sol pour extraire le minerai sont telles, que maintenant elles s'écroulent et avec elles tout ce qui se trouve en surface. Pourtant ces galeries sont à 1000m de profondeur.

    image 28    Kiruna

    les abords sont peu agréables

    image 28    Kiruna

    la masse de ce terril, n'est bien sûr pas unique, il y en a quantité qui forment de vraies montagnes réutilisées pour la pratique des sports d'hiver, et le parapente !

    image 28    Kiruna

    les wagons sont prêts à être remplis. ils sont tirés par 2 locomotives et font 2 ou 300m de long.

    image 28    Kiruna

    bien entendu le site est étroitement surveillé !


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  • les voies de communication

    Elles sont parfois surprenantes pour qui habite des régions non habituées aux grands froids de l'hiver, à la neige pendant au moins 4 mois de l'année, et aux grands espaces de solitude du grand nord.

    Image 27  communication

    le moyen le plus courant de déplacement est la moto-neige (ski-doo). Ces signalisations rouges indiquent au pilote la voie à suivre. Si les poteaux sont si rapprochés c'est dû aux conditions hivernales : blizzard et brouillard.

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    il y a toujours un moment dans l'année où il est possible d'utiliser ou sa moto-neige ou sa voiture, la neige n'étant ni trop épaisse ni trop mince. Il faut alors prévoir les intersections. Dans ce cas la voiture à la priorité. Il faut savoir qu'un ski-doo peut atteindre le 130 km/h et les lacs gelés sont souvent l'occasion de pointe de vitesses. La piste elle est limité a 60.

    Image 27  communication

    il existe en Suède et Norvège un nombre non négligeable de route en terre. Elle sont plus faciles à entretenir que les routes goudronnées qui souffrent beaucoup du gel. Régulièrement un engin de réfection parcours la route, il soulève la terre, la nivelle, puis la tasse à l'arrière. On se retrouve avec un véritable tapis !

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    exactement comme une dameuse de piste de ski !


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  • La télé au Cap Nord

    On le sait : les rayons du soleil peine à se frayer un chemin au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du pôle. Ils ne sont pas les seuls, les ondes hertziennes aussi. Plus on ‘’monte’’ au nord et plus la parabole pique du nez vers le sol, au point que vers Kirkenes les ondes paraissent sortir du sol. Elles deviennent très difficiles à capter, et très capricieuses. D’après mieux informé que moi le satellite émetteur serait au dessus du Maroc. Lors on comprend mieux les réticences de ces rayons venus de pays chauds, à se refroidir dans ces zones glacées. Et puis il y a la distance, pensez. Si on prend conscience qu’il y a presque un quart de méridien terrestre entre le départ et l’arrivée ! Si l’on songe que le mètre est la dix millionième partie de ce quart ça en fait des mètres à parcourir. Il faut savoir aussi que le mètre français n’est pas le même que le mètre marocains. Depuis la révolution les français ont un mètre étalon aussi rigide qu’une saillie de ce même animal. Essayez donc de faire épouser une courbe par une barre rigide, même avec son consentement. Cela se traduit par une multitude de brisures (dix millions), sur lesquelles les rayons se cassent les reins. Ils arrivent tout rompus jusqu’à la parabole et rechignent à rentrer dans le téléviseur, d’où des images de mauvaise qualité ou pas d’images du tout. Au Maroc au contraire on capte super bien la télé. C’est que les marocains sont des pragmatiques. Au lieu d’avoir un mètre étalon, ils ont adoptés le mètre ficelle. Le mètre ficelle se plie à toutes les exigences : il épouse les courbes, il peut s’étirer, c’est mieux quand on vit du tourisme ; il peut même se rétracter, pratique pour réduire les distances, il peut mesurer le tour de hanche, et même servir de pense bête quand on y fait un nœud ;  bref lui, les ondes n’ont aucune peine à le suivre. Elles préfèrent la souplesse marocaine à l’esprit cartésien des révolutionnaires.  Ils sont malins ces marocains.

     

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    les américains ont la petite maison dans la prairie, les norvégiens la petite île au milieu du lac

    image 26   Epinal

    les andorrans construisent même les falaises, les norvégiens construisent leur résidence secondaire sur pilotis au dessus de l'eau. C'est mieux pour l'impôt foncier

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    les echecs en plein air. On ne peut jouer que s'il fait beau, c'est pour ça que les norvégiens ne brillent pas à ce sport !

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    la s^pécialité de Norvège : le Fjord. Il faut dire qu'ils sont magnifiques !

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    les petites maisons si nombreuses qui se mirent dans l'eau des fjords

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    la petite fenêtre qui invite au petit coup d’œil indiscret ! Souvent elles sont l'objet de décoration

     


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  • Les Îles Lofoten sont superbes. Faites de pics qui jaillissent hors de la mer en une multitude de pointes, jeunes et agressives. Malheureusement ces paysages nous ont échappés noyés dans un autre océan fait de brumes, de brouillard et de pluies. Souvent confinés dans notre camping car, hormis durant les heures de pêche, exceptionnelles dans ces îles, il ne nous restait que la lecture, l'écriture, et quelques rares, très rares, éclaircies. dans ce pays où les Trolls sont les vedettes et où les fantasmes courent les bois, j'ai été été pris d'un délire de jour de pluie que je vous livre.

    La véritable saga de la  conquête du Cap Nord

    ou ''délire d'un jour de pluie''

    Echevelé, livide, fuyant au milieu des tempêtes, Bernard courbait la tête sur le guidon de son solex. L’engin avait été donné par son ami, reconnaissant d’avoir remonté son propre solex à l’envers.

    ‘’Va, lui avait-il dit, l’index tendu indiquant le Nord, ton destin t’attend…’’

    Depuis de nombreux kilomètres le vent de face ne lui facilitait pas la tache. La pluie, sa fidèle alliée, tentait de lui asséner le coup de l’étrier. Les cotes succédaient aux cotes, les descentes traitresses malmenaient le galet sur son axe, le pneu n’adhérait plus, la chute imminente, sans cesse déjouée par la compétence, arasait chaque fois un peu plus  les réflexes, ceux conditionnés comme ceux innés. On ne savait plus discerner dans ce corps martyrisé, la part d’humanité de la part d’animalité. Bernard tout entier était un Cap Nord incarné

     ‘’Je ne peux décevoir mon ami, pensait-il, il m’a investi d’une mission sublime : ouvrir la route du Cap Nord…’’.

    Malgré la pluie qui mitraillait son visage de mille aiguilles et suintait dans le sillon des fesses, il la devina plus qu’il ne la perçut. D’un habile mouvement du guidon, il franchit la ligne du cercle polaire, comme d’autre le font de la ligne blanche, s’attendant à voir surgir un fâcheux banalisé. Mais non, la chance était avec lui, point de fâcheux sur la ligne du soleil de midi. Il reprit sa route exigeant de sa mécanique toute la puissance de son 31 cm3 virgule 54.

    ‘’Je ne peux pas le décevoir, mon destin m’attend là-bas, au Nord’’

    Soudain, surgi d’on ne sait d’où, un élan stoppa, sans cure d’aucune sorte du bolide lancé à 27 km/h. D’un pouce affolé Bernard agita frénétiquement le timbre, en fa majeur, fixé sur le guidon, cependant que ses pieds raclaient le sol dans le bruit de ferraille du cuir malmené. Le choc fut inévitable, bien que Bernard, dans un savant dérapage contrôlé de la roue arrière, réussisse à éviter le pire. L’animal, lui, ne broncha pas. Cet élan immobile était de la race des Sumos, une rareté en Norvège, venu avec la dernière glaciation de l’Orient lointain. Ruminant quelques herbes de la toundra il jeta à l’importun un regard condescendant, leva la patte et émit un jet d’urine.

    ‘’Sale bête, pensa l'animal, mais que fait donc Ségolène ?  au lieu de s’en prendre aux ours pyrénéens elle ferait mieux d’éradiquer les solexistes !’’

    Bernard gisait à terre, atterré. De la pluie ou de l’urine il ne sut faire la différence, de sa manche il essuya la visière de son casque Harley-Davi’tsonn. Voyant son solex à terre, le moteur sans vie il redouta le pire. Ne sachant trop, il tenta une respiration artificielle et souffla dans le carburateur. Le solex rejeta un jet de vapeur, ce que Bernard interpréta comme un signe positif : point besoin de transfusion de gazoline. Il relança cet organe vital pour tout Solex : la roue avant. Le solex émit un hoquet. Bernard en aurait pleuré de joie, son compagnon avait réagi, un souffle de vie l’animait encore qui ne demandait qu’à être prolongé d’un second, voire d’un troisième… ne se contenant plus, avide de voir le piston battre encore et encore cette cylindrique chemise tant de fois parcourue, cette culasse manifester son retour dans ce monde par un feu d’artifice d’étincelles, Bernard relança la roue sur son galet. Les explosions de vie furent bientôt de joie, les pétarades pressées, malgré l’odeur,  dénotaient une impatience mal contenue de reprendre la course. Le solex se remit sur ses pattes. Inquiet de tant de fougue l’élan jugea prudent de mettre quelques distances…on ne sait jamais, une vengeance de Solex…Dans un hennissement de soufre et de flammes Bernard et son solex se trajectoirisèrent dans des horizons brumeux.Cap au Nord !!! nom d'un Troll !

    Certains disent qu’ils virent, loin au dessus de l’ultime terre de l’Europe, un couple fabuleux transpercer l’éther dans un bruit d’enfer de monocylindre 31,54 cm3 déchainé, accompagné d’un cri horrible : ‘’Le CAAAAAAAAAAAAAAp !’’ on prétend même qu’il fut ouïe à Toulouse, mais ça, c’est la légende.

    Image 25    Îles Lofoten

    l'un des nombreux petits ports, brusquement mis en valeur par un rayon de soleil opportun. 

    Image 25    Îles Lofoten

    la petite ville de Reine à l'extrémité. Elle n'est pas le dernier village il y a encore celui de A, cela s'écrit ainsi,avec une sorte de petit o sur le A, qui alors se prononce comme un O.

    Image 25    Îles Lofoten

    Image 25    Îles Lofoten

    les derniers pics qui s'abiment dans l'océan

    Image 25    Îles Lofoten

    l'image n'est pas bonne, mais photographier des Élans est extrêmement difficiles. je l'ai mise malgré tout. Ces animaux sont farouches. Il est vraiment difficile de les voir. On dit en Norvège que quand un automobiliste voit un élan il meurt. Effectivement du fait de leur taille, la voiture passe sous le poitrail de l'élan mais pas le pare brise. Le chauffeur se fait écraser la tête !!

     

     

     

     


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